Patrimoine

Les célèbres Craquelins

Traditionnellement associés à notre commune, les craquelins ou « échaudés » ressemblent à leurs ancêtres «les Fouaces». Le pâton composé d’eau, de farine et levure est préalablement plongé dans l’eau bouillante puis dans l'eau froide et enfin séché avant une cuisson au four, pour devenir une pâtisserie sèche et craquante. Les fabricants de craquelins, les craqueliniers, étaient concentrés sur le village de Fautrel proche de la forêt de Cöetquen, proximité du bois alimentant les fours oblige. Venus du Moyen Age, ces craquelins, qu’ils soient petits, grands, de production artisanale ou industrielle, ont encore de beaux jours devant eux. Aujourd'hui, on peut trouver des craquelins dans bons nombres de commerces ainsi que sur les marchés de la région.

Mémorial du B17 « Snafu »

Le 29 mai 1943, des bombardiers américains sont en mission de bombardement d’un dépôt naval Nazi à Rennes. Dès leur entrée sur notre territoire, une bataille aérienne s’engage ; sur le chemin du retour, le B17 « Snafu » du lieutenant Max Hecox est accroché par un chasseur ennemi. Le bombardier touché s’écrase sur le sol de notre commune causant la mort de onze membres de l’équipage. Un seul chanceux survécut au drame et fut fait prisonnier. Un membre d’un autre équipage tomba également à proximité. Cette tragédie a été commémorée en 2003, fruit d’un long travail de recherche réalisé par le comité du 29 mai qui permit de retrouver quelques familles. Voire www.b17.29mai.com

Traces des temps anciens … Les Villas….antiques

Notre commune regorge de nombreux vestiges de civilisations anciennes…tous enfouis. De temps à autre quelques preuves de présence remontent à la surface (tuiles, haches polies, mâchefers etc…).La photographie aérienne a confirmé la présence de plusieurs sites dont parmi ceux-ci nombre de villas gallo-romaines.
Récemment un puits gallo romain était découvert près de Maupertuis.

Récemment un puits gallo romain était découvert près de Maupertuis.
 

La Villa gallo-romaine de St Geoffroy 

Ce site a été fouillé en 1967. De belles fondations furent mises en évidence et l’on y trouva des débris d’os, de coquilles d’huîtres et de mâchefer. Le site a depuis retrouvé sa quiétude sous quelques centimètres de terre agricole…
Citons également les sites du Champ Busnel du Pré-Morel, de Bonne Fontaine, Fautrel, l’Ecuhel, la Rouvraie, Haut-Frolou, Pontcadeuc, Béranger etc…repérés par voie aérienne et qui n’ont pas livré leurs secrets… Tous ces lieux de découvertes bordent deux anciennes voies gallo-romaines passant sur le secteur.
 

Le Clos à trois ​cornières

En 1990, c’est le sol qui se déroba sous une roue de tracteur en laissant apparaître une cavité profonde d’environ 2 mètres. En forme de voûte, un côté était maçonné de pierres sèches. L’intervention des antiquités de Bretagne permit une fouille approfondie mais infructueuse du «trou». La surprise n’était pas terminée : les archéologues firent décaper l’autre coté du mur mettant en évidence la présence d’autres murs dont un circulaire (puits ?). Le remblai présent autour de ces murs ne provient pas du lieu. La cavité fut assimilée à une cache médiévale installée sur le site d’une mine d’extraction…
 


Chapelle Notre Dame

L'église ou la chapelle Notre-Dame des Champs-Géraux (située place Pierre-Busnel est l'œuvre de l'architecte Pierre de La Vigne. Il s'agit de l'ancienne chapelle seigneuriale du manoir des Champs-Géraux, restaurée en 1704 à l'initiative de Germain Nicollas. La sacristie et la petite chapelle au Nord datent de 1818. L’édifice devient l'église paroissiale au mois de décembre 1955, date à partir de laquelle elle fera l'objet de travaux d'agrandissement du chœur avec édification d'une nouvelle sacristie. Le maître-autel, en bois peint, date du XVIIIème siècle : il est orné des statues de saint Pierre et de saint Paul, datées du XVIIIème siècle. Une pierre ancienne portant les armes de la famille Nicollas (ou Nicolas), seigneurs des Champs-Géraux au XVIIème et au XVIIIème siècles a été insérée dans la façade de l'église en 1967.


Chapelle de Bon Secours

Mademoiselle Louise de LORGERIL revenait de Dinan en calèche ce premier Mai 1821, le cheval s'emballe et s'élance sur la route de Combourg, la voiture verse . Le cheval la traîne  jusqu'au fossé du ruisseau du Pont aux chats et s’arrête

Durant cette folle cavalcade, Mademoiselle de Lorgeril prie Dieu et la Vierge de lui venir en aide. Sortie indemne de l'accident elle reconnaît en cela une intervention de la Vierge estimant qu'elle avait miraculeusement été sauvée. Elle fit le vœu d'entrer en religion.   

Son père Louis de Lorgeril (1) voulut faire bâtir une chapelle à l'endroit où le cheval s'était arrêté. N'ayant pu obtenir l'autorisation du propriétaire de l’époque  il abandonne son projet, mais fait dresser sur un socle de maçonnerie, un petit menhir conique trouvé à proximité, lors de travaux routiers,  creusé d'une niche contenant une statuette de la Vierge.

La forêt est vendue le 6 mai 1844  avec les châteaux de Coêtquen à Marc Antoine Guéhéneuc de Boishue (1810-1896 ) qui exerce enfin le vœu de monsieur de Lorgeril et fait construire une chapelle vers 1850 Les passants et les pèlerins y déposaient des aumônes qui étaient recueillies par le clergé d’ Evran . Ce fut probablement pour s'emparer de cet argent qu'un cambrioleur incendia cet édifice en 1891. Le comte De Boishue pensant qu'on lui en voulait personnellement, ne voulut pas relever les ruines, Mais des pèlerins toujours plus nombreux, viennent y prier, allumer des cierges et déposer des fleurs. Le  curé doyen d'Evran, l'abbé Joseph Berthelot la fait relever en 1896. 


Un pardon annuel était organisé à Notre Dame De Bon Secours le dimanche le plus proche du 8 mai jusque dans les années 1970. Il était organisé  par les paroisses d’Evran et St Solen, commune voisine de St Solen qui était le point de départ d’une procession rassemblant de très nombreux pèlerins. Le curé doyen d’Evran clôturait la partie religieuse des festivités. De chaque coté de la route se déroulait la fête profane à l’ombre des grands chênes.


Plus tard le pardon devint kermesse paroissiale

(1) Louis François De LORGERIL (1778 - 1842 ) de la Motte Beaumanoir en Plesder, futur fondateur des comices agricoles , maire de Rennes ,député d'Ille et Vilaine

De nos jours la  chapelle fait toujours l’objet d’une dévotion particulière, en attestent les nombreux bouquets de fleurs régulièrement déposés à la porte de la chapelle. Bien que propriété privée, l’attachement populaire au monument demeure  incontestable, La chapelle de Bon Secours »  a fait l'objet d'une restauration (toujours en cours) pilotée par l'association Au Fil des Champs.

MANOIRS ET ANCIENNES MAISONS

La boulaie : Maison du Bourreau

A la Boulaie, une hache sculptée figure entre deux porches de cette maison. La légende l’attribue au bourreau de la juridiction de Beaumanoir  M. Yves de Couloirégner sergent. Il serait décédé ici…naturellement en 1719… ou l'ancien propriétaire étail-il seulement charpentier . Alors hache coupeuse de têtes ou de bois ?
 

 Le Manoir de la Gravelle

Intimement lié à l’histoire de notre commune, le Manoir de la Gravelle est déjà connu ici avant le 17ième siècle : des documents datant du décès de Catherine de La lande en 1551 le prouvent. Une reconstruction eut lieu en 1637 initiée par Jeanne Martin, dame du Plessis et des Champs-Géraux, suite à son mariage avec Jean Nicollas (ou Nicolas). 

Les écuries avec leurs superbes gerbières datées de 1637 sont un bel exemple architectural de cette époque lointaine.

De cette même époque, le colombier coiffé d’un lanternon se démarque par sa forme octogonal unique dans la région.

Elle servit de résidence secondaire aux familles Nicollas, Vaucouleurs de Lonjamet, seigneurs des Champs-Géraux, jusqu'à la Révolution de 1789 et devint ensuite une belle exploitation agricole d'environ trente cinq hectares.

La postérité mâle des Nicollas s'éteignit au XVIIIe et la seigneurie de La Gravelle passa par mariage dans la famille: Anne, Renée, Sophie Nicollas, héritière de la seigneurie des Champs-Géraux, née en 1704, fille de Germain Nicollas, chevalier, seigneur de Clayes et des Champs-Géraux, Président au Parlement de Bretagne et de Magdeleine Chenu de Clermont (paroisse du Cellier en Loire-Atlantique), épousa vers 1725, Pierre, Georges de Vaucouleurs de Lonjamet qui fut commandant des grenadiers de France, maréchal de camp.

La famille Nicollas posséda donc la seigneurie des Champs-Géraux durant environ un siècle. Plusieurs de ses membres occupèrent de hautes fonctions au Parlement de Bretagne et leur prestige apporta un certain éclat sur notre quartier. Au fur et à mesure de leur ascension sociale et grâce à de fructueux mariages, leurs domaines s'agrandirent considérablement; d'abord de la seigneurie de Clayes, non loin de Rennes, puis de Tourdelain en Saint-Thual et enfin du magnifique château de Clermont, paroisse du Cellier, sur la rive droite de la Loire, à une vingtaine de kilomètres à l'est de Nantes.

Par son mariage avec la nièce de la comtesse Charles de Maupassant, l'artiste de cinéma Louis de Funès, en devint propriétaire et y résida jusqu'à son décès, le 27 janvier 1983, âgé de 68 ans.

Le porche d’entrée de la ferme de la Gravelle (seule la partie piéton est toujours en place) témoigne de la présence des familles Rouault de la Lande, Martin et Nicolas avec ces blasons exhumés lors de travaux en 1910 : ils avaient été enterrés à la révolution et retrouvées seulement vers 1940, au cours de travaux de terrassement pour implanter la grange, bordant la route (remis à l'envers).

 

A l'intérieur de la maison, la grande salle commune comporte une immense cheminée en pierre de taille, répétée à l'étage supérieur; les murs très hauts, non enduits, furent autrefois recouverts de boiseries, malheureusement disparues. Les puissantes poutres d'origine, sont toujours présentes et défient le temps.

Cette seigneurie possédait deux moulins à farine: l'un à eau, au bord du ruisseau de Brice, non loin de l'école du bourg, détruit avec son étang il y à environ cent ans et l'autre, à vent, au lieu-dit "la Butte du moulin", à mi-chemin entre la ferme du "Haut-Frolou" et le village de Maupertuis, disparu sans trace, depuis longtemps.

Durant la Révolution française, le château de La Gravelle, délaissé par ses propriétaires, eut la réputation de "maison hantée" et servit de boite à lettres pour la correspondance des Chouans et des Emigrés de Jersey et d'Angleterre.

 
 

 DEFINITION DES BLASONS DES SEIGNEURS DE LA GRAVELLE

Famille ROUAULT: "D'... à un lion d'..." (la couleur des émaux est inconnue)

Famille de la LANDE: "D'azur au léopard d'argent, couronné d'or, accompagné de sept macles d'argent: quatre en chef, trois en pointe"

Famille MARTIN: "D'azur semé de billettes d'argent, un canton de gueules à trois rustres d'or: 2-1"

Famille NICOLLAS: "De gueules à la fasce d'argent chargée de trois merlettes de sable et accompagnée de trois têtes de Loup, arrachées d'or: 2-1" Ce blason est devenu celui de la commune actuelle.